Frédéric Bussy

TALENTS D'AUJOURD'HUI

Esprit d’innovation

Frédéric Bussy, à la tête de la laiterie de la Côtière

Saint-Rambert, Aranc et Meximieux, Frédéric Bussy élargit son territoire

Frédéric BUSSY Laiterie La Côtière à Meximieux

Il est depuis 2003 à la tête de la laiterie de la Côtière qui n’arrête plus de se développer.
Son dernier pari en date : redonner du tonus à la production du ramequin, l’une des pépites du patrimoine bugiste.

« Lorsque j’ai débuté en 2003 aux côtés de Joël Pelletier à la laiterie de la Côtière à Meximieux, nous n’étions que tous les deux. Aujourd’hui, l’entreprise emploie 24 personnes sur trois sites : Meximieux, la fruitière d’Aranc reprise en septembre 2016 et la fromagerie de Saint-Ramberten-Bugey depuis octobre 2018. » Frédéric Bussy est un chef d’entreprise heureux et toujours aussi motivé. Pas question, par exemple, de laisser disparaître le fromage à ramequin, l’un des piliers du patrimoine bugiste : « Il n’existe que deux producteurs, Émilie Manos à Arrandas et nous. Il fallait prévoir la suite. Franck Boivin, le Monsieur ramequin de la maison, est resté aux commandes de la production à Saint-Rambert. Il forme un jeune, Noë Granjon, pour un jour prendre la suite et préserver le savoir-faire. »

Frédéric Bussy est ce qu’on appelle “un entrepreneur”

Pas la peine de lui demander les raisons de son hyperactivité… Il n’en sait rien : « C’est comme ça… Je ne me voyais pas en arriver là, explique-t-il. À Meximieux, nous transformons par an 500 000 litres de lait de cinq fermes du coin, en fromages blanc à la faisselle et en yaourts, à parts égales. Nous avons 27 parfums différents et nous travaillons pour la célèbre Mère Richard. Tout se fait à la main. Aranc et Saint-Rambert pèsent 200 000 litres supplémentaires. Le ramequin à Saint- Rambert est notre seul produit sec. Il nécessite un financement conséquent car il lui faut quatre mois pour parvenir à maturité. À Aranc, nous faisons yaourts et fromage blanc sous la conduite de Virginie Volker. Pas de Comté, bien que nous soyons en zone d’appellation d’origine contrôlée.
Les investissements seraient trop lourds. La vente directe représente 60 % du chiffre d’affaires (3 M€ en 2018, dont 300 000 € pour le ramequin et 2 M€ pour Meximieux contre 100 000 € en 2003). Le reste est pour les grossistes et un peu de GMS. »

À 38 ans, Frédéric Bussy est marié à une diététicienne

« Un comble ! » reconnait avec malice l’artisan formé à l’École nationale d’Industrie laitière de Poligny. « J’y ai obtenu en un an ma licence fromagerie traditionnelle après mon BTS… de mécanique automobile. En microbiologie et en technologie fromagère, j’en ai bavé ! »