C’est un homme qui a toujours su garder la tête froide… et surtout sur les épaules ! Ce qui, en pleine Révolution française, n’était pas moindre des exploits lorsqu’on choisissait d’occuper les plus hautes fonctions.
C’est un homme qui a toujours su garder la tête froide… et surtout sur les épaules ! Ce qui, en pleine Révolution française, n’était pas moindre des exploits lorsqu’on choisissait d’occuper les plus hautes fonctions.
Député du Tiers-État, devenu maire de Belley le 9 février 1793, le citoyen Brillat-Savarin est resté dans l’histoire en tant que gastronome éclairé et auteur en 1825, deux mois avant sa mort, d’un ouvrage intitulé en toute simplicité :
« Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie transcendante, ouvrage théorique, historique et à l’ordre du jour, dédié aux gastronomes parisiens, par un professeur, membre de plusieurs société savantes ». La critique est unanime. Les auteurs de l’époque, à l’image de Balzac, lui rendent un hommage appuyé. Le critique Hoffman qualifie même l’ouvrage de « Livre divin qui a porté à l’art de manger le flambeau du génie. »
La passion de Brillat-Savarin pour la bonne chère ne doit pas masquer l’essentiel de son oeuvre dédiée à la justice, comme le raconte l’ancien député de l’Ain Dominique Saint-Pierre dans son très documenté « Dictionnaire des femmes et des hommes politiques de l’Ain de 1789 à 2011 ».
Jean-Anthelme descendait par son père, Marc-Anthelme (1730- 1790), procureur du roi au baillage de Belley, d’une vieille famille d’hommes de loi installée à Lochieu, puis Vieu dans le Valromey, avant de s’installer à Belley. Sa mère, Claudine Récamier (1725-1802), descendait elle-aussi d’une vieille famille du Bugey.
Après des études classiques au collège de Belley, le Droit à Dijon, l’initiation à la chimie et à la médecine domestiques également en Bourgogne, Jean- Anthelme Brillat-Savarin a exercé en tant qu’avocat au barreau de Belley jusqu’en 1789. Au sein de l’Assemblée constituante, il s’est peu mêlé de politique préférant participer à la mise en place des nouvelles institutions administratives et judiciaires. N’empêche… Forcé à l’exil, amnistié au lendemain de la chute de Robespierre, il rentre en France à l’été 1795.