3 Mères de l’Ain pour 11 étoiles au Guide Michelin

Elisa, Eugénie et Marie : 3 mères de l’Ain, cuisinières onze étoiles au Guide Michelin
Elisa, Eugénie & Marie

Talents du passé, mémoire du territoire

TALENTS DU PASSE

Mémoire du territoire

3 cuisinières de l’Ain, 3 Mères au cœur de la voie lactée : elles ont élevé très haut la belle cuisine de l’Ain !

Avec un total de 11 étoiles au Guide Michelin, Élisa Blanc (1883-1949), Marie Bourgeois (1870-1937) et Eugénie Brazier (1895-1977).

Élisa Blanc, mère de George BLANC

Née à Polliat, c’est à Vonnas qu’Élisa Blanc s’installe, succédant aux fourneaux à sa belle-mère Virginie Blanc.
1 étoile en 1929, la 2ième en 1933… La troisième arrivera en 1981 décernée par le guide rouge à son petit-fils, Georges Blanc.
Élisa Blanc à qui l’on doit la recette des délicieuses crêpes vonassiennes, a marqué son époque.
N’a-t-elle pas été sacrée “meilleure cuisinière du monde” par le célèbre critique gastronomique Curnonsky ?

À la même époque, régnait dans la Grande Rue de Priay la Mère Bourgeois...

De 1933 à 1937, Marie Bourgeois a servi sa poularde aux morilles, son turban de sole sauce carmélite ou encore son île flottante aux pralines roses, à tout ce que l’époque comptait de personnalités.
L’Aga Khan, le président du Conseil Louis Barthou et le maire de Lyon Edouard Herriot ont savouré son pâté chaud, le même qui subjuguera le général de Gaulle.

La troisième Mère de l’Ain, Eugénie Brazier, a exercé son art à Lyon...

Dans son restaurant de la rue Royale ouvert le 12 avril 1921, un certain Paul Bocuse a fait ses premières armes. Le petit apprenti deviendra grand…
Née à La Tranclière, placée très jeune dans une ferme pour garder les vaches et les cochons, la future Mère Brazier monte à Lyon à l’âge de 19 ans. Cuisinière chez une famille de la bourgeoisie locale, elle commence sa carrière chez la Mère Filloux puis à l’issue de son apprentissage rejoint la Brasserie du Dragon. Rue Royale, elle gagne sa troisième étoile en 1933 puis en remporte trois autres pour son deuxième restaurant du Col de la Luère à Pollionnay. Elle les conservera jusqu’en 1968.